EN DIRECT - Guerre en Ukraine : l'Onu ne voit pas de paix dans "l'horizon immédiat"

Publié le 31 août 2023 à 6h45, mis à jour le 31 août 2023 à 23h05

"L'espoir ne s'arrête jamais. Mais je mentirais si je disais que je crois que nous voyons dans l'horizon immédiat une possibilité de paix en Ukraine", a déclaré le Secrétaire général de l'Onu, António Guterres, lors d'une conférence de presse.
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INTERVIEW

Malgré ses multiples déboires judiciaires, Donald Trump compte bien se porter candidat à l'élection présidentielle américaine de 2024. Quelles conséquences, en cas de victoire, sur le conflit en Ukraine ? "Si Trump est élu, ce sera beaucoup difficile, mais nous travaillerons avec lui", assure le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, sur LCI.

PAS DE "POSSIBILITÉ DE PAIX DANS L'HORIZON IMMÉDIAT" SELON L'ONU

"L'espoir ne s'arrête jamais. Mais je mentirais si je disais que je crois que nous voyons dans l'horizon immédiat une possibilité de paix en Ukraine", a déclaré le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, lors d'une conférence de presse. "Je pense que nous n'en sommes pas encore là, et c'est pourquoi il est si important de prendre des mesures pour réduire les impacts négatifs et dramatiques de cette guerre sur le monde", a-t-il insisté.


Le chef de l'ONU a aussi affirmé jeudi avoir envoyé une lettre au ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avec "un ensemble de propositions concrètes" pour relancer l'accord sur les céréales passé entre Kiev et Moscou et auquel la Russie a mis fin en juillet, un sujet qu'il a jugé "extrêmement important". "Nous avons pris en compte les demandes de la Russie", a-t-il promis, tout en disant souhaiter cette fois un accord "stable" qui ne risquera plus d'être suspendu. De son côté, le chef de la diplomatie russe a répondu qu'"il n'y a toujours pas de garanties" mais "seulement des promesses" dans cette lettre.

75 ENFANTS UKRAINIENS VICTIMES DE TORTURE SELON KIEV

Selon le bureau du procureur ukrainien, 75 enfants ukrainiens ont été torturés par les forces russes, pour la majorité d'entre eux lors dans le village de Yahidne, dans la région de Tchernihiv, une information relayée par l'agence de presse Interfax-Ukraine. "Les conditions dans lesquelles les enfants se trouvaient, aux côtés d'adultes, dans le sous-sol de l'école, ainsi que leur traitement étaient assimilables à de la torture", a expliqué Yulia Usenko, la cheffe du département de protection des intérêts des enfants et de lutte contre la violence.


"À ce jour, les services d'enquête préliminaire et les procureurs ont documenté ces crimes dans le cadre de plus de 3200 procédures pénales. Il s'agit de meurtres, de mutilations, d'enlèvements d'enfants, de déplacements forcés, de déportations, d'abus sexuels sur des enfants, d'attaques contre des institutions pour enfants", a-t-elle aussi listé. D'après elle, les enlèvements sont souvent suivis de torture et d'emprisonnement illégal.

RÉPRESSION EN RUSSIE

Un prêtre russe qui avait critiqué l'offensive en Ukraine sur internet, Ioann Kourmoïarov, a été condamné à trois ans de prison à Saint-Pétersbourg (nord-ouest), a annoncé jeudi le tribunal qui l'a jugé, dans un contexte de répression continue en Russie. Il "a été reconnu coupable d'avoir commis une infraction" et "le tribunal a infligé une peine d'emprisonnement de trois ans dans une colonie pénitentiaire", selon un communiqué publié sur Telegram. 


Ioann Kourmoïarov est également "privé du droit de s'exprimer sur internet pendant deux ans", a ajouté le tribunal. Selon Amnesty International, ce prêtre et moine de l'église orthodoxe russe résidant à Saint-Pétersbourg a dénoncé sur YouTube ce qu'il considère comme une agression russe et a exhorté les chrétiens à la condamner. 


"Le 1er avril 2022, il a été déchu de sa prêtrise. Le 7 juin, Ioann Kourmoïarov a été arrêté, inculpé de diffusion délibérée de fausses informations et placé en détention provisoire", a souligné cette organisation non gouvernementale. 

ACCORD SUR LES CÉRÉALES

La reprise de l'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes est "essentielle" pour la sécurité alimentaire mondiale et la stabilité de la région de la mer Noire, a affirmé jeudi le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan en visite à Moscou. "Nous avons réitéré notre conviction que la reprise de l'accord permettra de restaurer la stabilité dans les deux domaines", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse avec son homologue russe Sergei Lavrov.


La Russie avait mis fin en juillet à l'accord par lequel l'Ukraine pouvait exporter ses céréales et menace depuis d'attaquer des navires au départ de l'Ukraine en mer Noire. "Il y a désormais un processus basé sur une meilleure compréhension et réponse par rapport aux demandes de la Russie", a assuré Hakan Fidan qui s'est déplacé à Moscou pour préparer la prochaine visite du président turc Recep Tayyip Erdogan en Russie.


Cet accord céréalier a permis à l'Ukraine d'exporter "33 millions de tonnes de produits agricoles à destination de 45 pays", a indiqué sur X (ex-Twitter) le ministère des Affaires étrangères ukrainien. "Cependant, les chiffres auraient été beaucoup plus élevés si la Russie n'avait pas perturbé de façon systématique (la circulation sur) le corridor céréalier de la mer Noire", a-t-il ajouté.

"LA RUSSIE EST DEVENUE LE PLUS GRAND ENNEMI DE L'EUROPE"

Dmytro Kuleba, ministre ukrainien des Affaires étrangères, était l'invité d'honneur mercredi de la conférence annuelle des ambassadrices et ambassadeurs, à Paris, un rendez-vous dont il est ressorti satisfait du soutien de la France, a-t-il expliqué au Monde. "Il est maintenant évident que la Russie n’est ni une amie ni une partie de l’Europe. La Russie est devenue le plus grand ennemi de l’Europe. (...) La Russie ne peut donc pas être l’un des piliers de l’architecture de sécurité européenne qui doit, au contraire, être bâtie sur l’idée qu’il faut protéger l’Europe de la Russie", a-t-il aussi insisté auprès du journal. 


"Un pays devra s’occuper de la sécurité du flanc est de l’Europe, et ce pays sera l’Ukraine – l’Ukraine dans l'Otan, évidemment", a-t-il martelé, saluant un "changement complet de mentalité" en Europe mais admettant qu'il reste "un travail gargantuesque" pour convaincre tous les partenaires européens.


Quant aux voix qui appellent à négocier avec la Russie, comme l'a proposé notamment l'ancien président Nicolas Sarkozy, déclenchant la polémique, le chef de la diplomatie a ironisé en estimant que "le président Sarkozy a eu son heure de gloire en Géorgie en 2008 : la gestion de cette crise est l’une des raisons de l’enchaînement des événements depuis".

SIX MILITAIRES UKRAINIENS TUÉS

Six militaires ukrainiens sont morts dans le crash de deux hélicoptères de combat dans l'est de l'Ukraine, où l'armée de Kiev mène une contre-offensive face aux forces russes, a annoncé jeudi le Bureau national ukrainien d'enquête (SBI). "Deux hélicoptères militaires Mi-8 sont tombés lors d'une mission de combat. Six militaires des forces armées ukrainiennes sont morts", a  indiqué dans un communiqué le SBI, précisant que le crash s'est produit mardi dans la région de Kramatorsk.


Le SBI ajoute qu'une "attention particulière sera notamment portée à l'étude de l'état technique des hélicoptères et au respect des règles de préparation aux vols. La version du sabotage ou de la destruction d'hélicoptères par l'ennemi sera également étudiée".

FLÉAU

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déploré mercredi que "des décisions corrompues" aient influencé le recrutement de l'armée ukrainienne ces derniers mois. "Des milliers" de jeunes ont pu éviter l'enrôlement grâce à l'aide de certains militaires, selon le président ukrainien. Mi-août, il avait limogé l'ensemble des responsables du recrutement de l'armée ukrainienne.

CONTRE-OFFENSIVE : LES CRITIQUES DEVRAIENT "LA FERMER" SELON KIEV

Les critiques de la contre-offensive des forces ukrainiennes face aux troupes russes devraient "la fermer", a estimé jeudi le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba. "Critiquer la lenteur de la contre-offensive revient à cracher à la figure du soldat ukrainien qui sacrifie sa vie", a-t-il lancé en marge d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des 27 à Tolède, en Espagne. "Je suggère à tous ceux qui critiquent de la fermer, de venir en Ukraine et d'essayer de libérer un centimètre carré par eux-mêmes", a-t-il ajouté.


La contre-offensive ukrainienne lancée en juin dans l'est et le sud s'avère très difficile, avec des avancées réduites en termes de km2. Elle doit notamment faire face aux solides défenses russes, faites de tranchées, de pièges antichars et de champs de mines établis sur des centaines de kilomètres.


Après avoir remercié les ministres européens pour le soutien de leurs gouvernements, Dmytro Kouleba a rappelé que l'Ukraine avait toujours besoin de munitions, de véhicules blindés, de missiles à longue portée, et de système de défense anti-aérienne.

EXPULSER WAGNER DE LA BIÉLORUSSIE ? UNE DEMANDE "STUPIDE" POUR LOUKACHENKO

"Les dirigeants de la Pologne et des États baltes attisent l'hystérie à propos de la présence" de Wagner au Bélarus, a déclaré Alexandre Loukachenko ce jeudi, quelques jours après la demande de ces pays d'exclure le groupe paramilitaire du territoire de leur voisin biélorusse. L'autoritaire chef d'État dénonce des "demandes déraisonnables et stupides" de leur part.

LE FSB DIT AVOIR TUÉ DEUX "SABOTEURS" UKRAINIENS EN RUSSIE

Les services secrets russes (FSB) disent avoir éliminé deux "saboteurs" ukrainiens qui s'étaient inflitrés dans la région de Briansk, une zone russe frontalière à l'Ukraine. "Deux militaires [ukrainiens] ont été tués, cinq autres ont été faits prisonniers, trois d'entre eux sont blessés", a détaillé le FSB.


"L'objectif des saboteurs était de commettre une série d'actes terroristes retentissants sur des infrastructures militaires et énergétiques", est-il précisé dans un communiqué. Chaque "saboteur" avait un équipement composé de pistolets-mitrailleurs dotés de silencieux, "de puissants engins explosifs", "d'un grand nombre de grenades" et de lunettes de vision nocturne, toujours selon le FSB.


Kiev n'a pour le moment pas réagi à cette déclaration russe.

PRIGOJINE APPARAÎT DANS UNE VIDÉO DATANT D'AVANT SA MORT

"Pour ceux qui se demandent si je suis en vie ou non, comment je vais – pour l'instant, c'est le week-end, la deuxième moitié du mois d'août 2023, je suis en Afrique", lance Evguéni Prigojine, dans une vidéo tournée avant sa mort et rapportée par Reuters. 


"Donc, pour ceux qui aiment discuter de mon élimination, de ma vie privée, de ce que je gagne ou de quoi que ce soit d'autre, tout va bien", continue l'ex-leader du groupe Wagner. Peu d'informations sont disponibles sur cette vidéo, où Prigojine apparaît en tenue militaire dans un véhicule en mouvement. Selon Reuters, cette vidéo pourrait dater de quelques jours avant sa disparition.

UN DRONE UKRAINIEN ABATTU DANS LA RÉGION DE MOSCOU

Un nouveau drone ukrainien, qui "volait vers Moscou", selon le maire de la ville Sergueï Sobianine, a été abattu à proximité de la capitale russe tôt ce jeudi. "Il n'y a eu ni victimes ni dégâts, selon de premières informations", a ajouté l'édile, indiquant que les services d'urgence se trouvaient sur les lieux. En Russie, les attaques de drones ukrainiens sont devenues quasi-quotidiennes ces dernières semaines. 

DISCUSSIONS RUSSIE/CORÉE DU NORD SUR LA LIVRAISON D'ARMES

Mercredi, les États-Unis ont affirmé que des discussions étaient en cours entre la Russie et la Corée du Nord afin que cette dernière puisse lui livrer des armes "pour les utiliser contre l'Ukraine", selon Washington. 


"Ces accords potentiels verraient la Russie recevoir d'importantes quantités" d'armements "de plusieurs types", en particulier des munitions pour l'artillerie, ainsi que des matières premières pour l'industrie de défense russe, a indiqué John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale. Une telle livraison constituerait une violation des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU.

ZELENSKY DÉNONCE LA "CORRUPTION" POUR ÉVITER LE SERVICE MILITAIRE

Dans sa vidéo quotidienne d'information, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a dénoncé mercredi "les décisions corrompues" qui ont permis à certains Ukrainiens d'échapper au service militaire, et donc, à une possible mobilisation sur le front. De nombreux jeunes ont pu éviter de participer à la guerre, souvent grâce à des exemptions médicales parfois douteuses selon la présidence ukrainienne.


"Il y a des exemples de régions où le nombre d'exemptions du service militaire en raison de décisions de la commission médicale a été multiplié par dix depuis février de l'année dernière", a indiqué le président ukrainien lors de sa prise de parole. Selon lui, "la corruption" prégnante dans certaines zones du territoire a amené de nombreux fonctionnaires à accepter d'importants pots-de-vin, conduisant à l'exemption injustifiée de "milliers de personnes".

BIENVENUE

Bonjour et bienvenue sur ce nouveau live consacré à l'actualité de la guerre en Ukraine.

L'Ukraine a estimé avoir ouvert la voie à son offensive vers le sud occupée par l'armée russe, grâce à la prise cette semaine de la localité "stratégique" de Robotyne. Une victoire présentée comme une importante avancée.

Ce mercredi, à Kiev, deux personnes sont mortes à la suite d'une attaque russe "massive" de drones et de missiles, la plus importante "depuis le printemps" selon les autorités.

La Russie a elle été visée par de multiples attaques de drones dont l'une, chose rare dans le nord-ouest du pays, a détruit ou endommagé plusieurs avions militaires à l'aéroport de Pskov.

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Laurence VALDÉS

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